Un grain de SEL dans le ping ?

Je crois beaucoup à l’économie solidaire, cette économie où l’échange de valeurs prime sur l’échange financier. Cette économie parfois appelée l’économie de la débrouille renaît aujourd’hui dans le climat de récession économique combiné aux développement des outils numériques. Parmi les modèles d’économies locales, je me suis intéressé aux SEL : les systèmes d’échanges local .

220px-Échange_de_compétences_échange_croiséPour ceux qui ne connaîtraient pas le système, il s’agit souvent d’associations mettant en contact leurs adhérents qui souhaitent échanger des biens et des services sans échanges financiers. Une monnaie virtuelle est créée, un compte dans cette monnaie est tenu par l’association, et vous échangez 1 heure de cours de piano contre une location de vélo… la mise en place d’un pseudo compte permet la création d’échanges multiparties et non seulement de personnes à personnes. Chaque personne intervient sur ses compétences propres, sur une base non professionnelle, mais en respectant certaines règles pour ne pas être taxée de faire du travail dissimulé ou de la concurrence déloyale.

Le système existe aussi entre entreprises : les associations de bartering  ou plateformes d’échanges marchandises connaissent un succès important dans certains milieux.

Le concept pourrait-il être étendu au niveau des instances sportives ?

Chaque collaborateur d’une ligue et de ses comités a des forces et des faiblesses, mais si nous prenons l’ensemble de ces collaborateurs, nous couvrons souvent tout le spectre des besoins des structures. Pourquoi ne pas commencer par inciter les comités et les ligues à proposer une bourse d’échanges d’heures de travail de leurs meilleurs collaborateurs ? Un spécialiste du babyping interviendra quelques heures dans le comité voisin, pendant que le collaborateur du comité voisin, spécialiste du CNDS orientera un autre comité. Il serait possible de reprendre le système des SEL  permettant la création d’échanges multiparties avec comptabilisation : chaque structure présente ses besoins et ce sur quoi il est en mesure d’aider les autres : Il met par exemple dans la balance 150 H/an de travail. Il donne ces 150 heures de travail à une ou plusieurs structures de la ligue, et reçoit en échange 150 heures de travail d’un ou plusieurs collaborateurs des structures voisines.

Aucun échange financier (si ce n’est quelques frais de déplacements), mais chacun intervient dans son domaine de prédilection et est donc plus efficace : la ligue organisatrice du système a pour charge de comptabiliser les volumes horaires fournis par chacun pour faciliter la vie de chaque employeur.