Développement

Le monde privé dans le sport

Alors que les subventions n’ont de cesse que de baisser, qu’il est fortement envisagé la fin du CNDS, on voit de plus en plus de clubs associatifs en grandes difficultés. A coté, on observe aussi l’arrivée des acteurs privés dans le sport, y compris dans des sports où on ne les attendait pas.

L’exemple de l’escalade de blocs.

L’escalade de blocs est une discipline spécifique, qui consiste à pratiquer sur des structures ne dépassant pas 4 mètres de haut. Les grimpeurs évoluent sans corde, ni baudrier, leurs chutes éventuelles étant sécurisées par des gros matelas de réception.

En quelques semaines se sont ouverts à 200M de distance, 2 salles privées d’escalade de blocs à Tours Nord : une salle Arkose ( https://tours.arkose.com/ ) et une salle Block’out  ( https://www.blockout.fr/). Ces 2 groupes privés n’en sont pas à leur coup d’essais, puisqu’ils comptabilisent à eux 2 plus de 25 salles similaires en France au moment où cet article est rédigé (et ce ne sont pas les seuls…).

Un NewDeal dans le sport

Alors qu’il n’existait jusqu’à présent que 10 clubs d’escalade affiliés à la FFME (Fédération Française Montagne Escalade) sur tout le département 37,  cette nouvelle offre risque de bouleverser complètement l’offre pour ce sport en local.

Pourquoi ? Les services, la disponibilité, l’amplitude horaire… Dans les salles privées, l’usager n’est pas un adhérent mais un client qu’il faut satisfaire, on lui offre donc une panoplie de services associée à la pratique de son sport. Des exemples simples, dans les 2 salles, il est possible de faire des séances à l’unité au tarif de 14 à 15 € par adulte, en plus de la possibilité d’avoir un abonnement mensuel, trimestriel, ou annuel.  Même si les tarifs sont sensiblement plus élevés que ceux d’un club ( Rapport de 1 à 4 en moyenne pour 1 séance par semaine), les salles étaient bien remplies au moment de nos visites un dimanche à 15 h 00/ 15 h 30 ! La possibilité de pratiquer 7j/7, plus de 12h d’ouverture par jour, plus de 350 Jours par an. Il n’y a plus de CONTRAINTES horaires !!! C’est “quand je veux, comme je veux”. Durée de la séance ? la journée si vous le souhaitez puisque la structure reste ouverte.

Coté services associés, dans les 2 salles, un restaurant, espace bar convivial et pour l’une des deux, un espace fitness, sauna, hammam compris dans le prix de la séance! Les clubs de la région n’ont qu’à bien se tenir…

On peut regretter cette marchandisation, mais force est de constater que cela fonctionne.  Les gens sont prêts à payer bien plus cher qu’en structures associatives s’ils ont l’impression de payer pour un service rendu de qualité. Après l’ouverture de Ping Pong Bars, verra-t-on des salles de ping sur ce type de concept ? Je dois vous avouer que j e n’aurai pas parié sur l’ouverture de salle de grimpe non plus…

 

 

La fin des monopoles d’organisation de compétitions pour les fédérations sportives ?

 

Tout est parti d’une querelle entre l’Union Internationale de Patinage (UIP ou ISU en anglais) et deux athlètes néerlandais de patinage de vitesse qui s’étaient fait sanctionnés pour avoir participé à des épreuves non autorisées par lUIP en octobre 2015.

La commission européenne a fini par être saisie. Dans ses conclusions définitives de décembre 2017, la commissaire européenne chargée de la politique de concurrence, Margrethe Vestager, a indiqué que  le rôle des fédérations sportives était de « protéger la santé des athlètes, leur sécurité et l’intégrité des compétitions ». Mais en aucun cas, les fédérations sportives ne peuvent empêcher un organisateur indépendant de convier et rémunérer des athlètes participant à des compétitions non officielles.

 

Les fédérations tirent profits de l’organisation événements sportifs…

Les fédérations tirent profits de l’organisation d’événements sportifs, et par conséquent, les fédérations tombent sous le joug de  l’article 101 des traités européens sur la concurrence.

Cette décision n’est pas sans conséquence sur le monde sportif puisqu’il ouvre la voie à des championnats parallèles aux championnats officiels. Déjà 15 des plus grands clubs de football européens réfléchissent à une superligue hors ETTU leur permettant de négocier les droits de retransmissions en direct. Cette démarche qui pourrait faire exploser le fair play financier, dynamiterait certainement les championnat internationaux. Si l’Association Européenne des Clubs décidait de créer cette superligue à la rentré 2018, ni l’UEFA, ni la FIFA ne pourrait sanctionner les clubs ou les joueurs y participant et il est évident que les clubs majeurs auraient tout intérêt à y participer délaissant ainsi la coupe d’europe.

Parallèlement, des marques inattendues commencent à investir massivement dans le domaine sportif. Après s’être lancé dans l’E-sport en 2016, KFC annonce créer un championnat national de foot en salle. Partenaire de la FFF, KFC monte un partenariat avec le groupe privé Five ( réseaux privés de salle de foot à 5 en France): Le partenariat prévoit que chacun des 200 restaurants de la marque aura la possibilité d’organiser des événements dans le centre Five le plus proche pour y développer des opérations spéciales. (heures de foot gratuites, offres spéciales sur les menus, événements lors des retransmissions de l’équipe de France…). Mais KFC ne s’arrête pas là, KFC crée en même temps la KFC Foot 5 cup dans 18 centre Five: les 18 vainqueurs des tournois locaux se réuniront au cours d’une grande finales nationale à Paris où elles seront mise en concurrences des derniers vainqueurs de la five cup et de la galaxy cup (2 grands événements du foot à 5). 

 

Qu’est ce que pourrait donner ce new deal dans le monde du tennis de table ?

On le sait, les relations entre les clubs de Pro A / Pro B et la fédération ne sont pas au beau fixe: l’audit des club Pro lancé par la FFTT en 2017 n’a pas été suivie de mesures concrète a ce jours si ce n’est la très contestée réglementation sur la double licence. Les clubs de pro A principalement masculins ont fortement protesté allant même jusqu’à la grève des retransmissions des rencontres de Pro sur internet, et toutes ces histoires ne sont pas terminées. En 2015 / 2016, les clubs avaient sérieusement réfléchis à monter un championnat de club pro hors cadre fédéral et cette nouvelle donne pourrait parfaitement relancer la machine. Si les clubs pro trouvent des partenaires financiers plus intéressant que la FFTT, il n’est pas sûre qu’un simple titre de champion de France de Pro A ou de Pro B suffise à motiver encore longtemps les clubs qui sont pourtant les principaux intéressés.

On peut aussi imaginer la création par des marques “jeunes et funs” de championnats locaux, avec organisation d”évènements pouvant amener à une finale nationale sur le modèle de la KFC 5 cup. Une chose est sûre, c’est que si les fédérations perdent leur monopole d’organisation des rencontres sportives, elles vont devoir faire leur révolution culturelle pour attirer à elle les licenciés au lieux de vouloir leur imposer leur vue et leur pratique comme elles le font aujourd’hui. Le rapport de force est entrain de changer de camps et il faudra s’adapter.

Un grain de SEL dans le ping ?

Je crois beaucoup à l’économie solidaire, cette économie où l’échange de valeurs prime sur l’échange financier. Cette économie parfois appelée l’économie de la débrouille renaît aujourd’hui dans le climat de récession économique combiné aux développement des outils numériques. Parmi les modèles d’économies locales, je me suis intéressé aux SEL : les systèmes d’échanges local .

220px-Échange_de_compétences_échange_croiséPour ceux qui ne connaîtraient pas le système, il s’agit souvent d’associations mettant en contact leurs adhérents qui souhaitent échanger des biens et des services sans échanges financiers. Une monnaie virtuelle est créée, un compte dans cette monnaie est tenu par l’association, et vous échangez 1 heure de cours de piano contre une location de vélo… la mise en place d’un pseudo compte permet la création d’échanges multiparties et non seulement de personnes à personnes. Chaque personne intervient sur ses compétences propres, sur une base non professionnelle, mais en respectant certaines règles pour ne pas être taxée de faire du travail dissimulé ou de la concurrence déloyale.

Le système existe aussi entre entreprises : les associations de bartering  ou plateformes d’échanges marchandises connaissent un succès important dans certains milieux.

Le concept pourrait-il être étendu au niveau des instances sportives ?

Chaque collaborateur d’une ligue et de ses comités a des forces et des faiblesses, mais si nous prenons l’ensemble de ces collaborateurs, nous couvrons souvent tout le spectre des besoins des structures. Pourquoi ne pas commencer par inciter les comités et les ligues à proposer une bourse d’échanges d’heures de travail de leurs meilleurs collaborateurs ? Un spécialiste du babyping interviendra quelques heures dans le comité voisin, pendant que le collaborateur du comité voisin, spécialiste du CNDS orientera un autre comité. Il serait possible de reprendre le système des SEL  permettant la création d’échanges multiparties avec comptabilisation : chaque structure présente ses besoins et ce sur quoi il est en mesure d’aider les autres : Il met par exemple dans la balance 150 H/an de travail. Il donne ces 150 heures de travail à une ou plusieurs structures de la ligue, et reçoit en échange 150 heures de travail d’un ou plusieurs collaborateurs des structures voisines.

Aucun échange financier (si ce n’est quelques frais de déplacements), mais chacun intervient dans son domaine de prédilection et est donc plus efficace : la ligue organisatrice du système a pour charge de comptabiliser les volumes horaires fournis par chacun pour faciliter la vie de chaque employeur.

Le ping est il un sport de sensation ?

Tout le monde le sait, le ping est un sport duel : par duel, on entend une pratique qui ne vise qu’à s’évaluer les uns contre les autres. Dans une partie de tennis de table, il y a toujours un gagnant et un perdant. C’est le principe même des sports olympiques ou des sports de compétitions : il faut désigner un vainqueur à la fin.

Existe-t-il d’autres schémas? Bien sur, beaucoup de sports out-dors, les sports de glisses notamment connaissent une pratique non compétitive, ou le but n’est pas de battre l’adversaire, mais bien de ressentir des sensations, de se faire plaisir. C’est la valorisation de ces sensations qui est au cœur des stratégies de développement de ces sports: on nous vend du rêve, de la nature, du plaisir, mais aucunement de la confrontation ou de la compétition.

Snowboard-powder-Christian_Meier-KitzbuehelCertain sports sont mixtes : Pour gagner en crédibilité, des sports jeunes comme le snowboard ont réussi à allier l’image de rebelles (free-riders qui ne voulaient pas faire du ski sur piste) à la naissance d’une pratique compétitive : Le snowboard est entré au programme olympique en 1998… Il est amusant de constater que l’entrée aux jeux s’est faite contre une partie du mouvement des snowboarders qui ne voulaient pas rentrer sous le joug d’une réglementation de leur sport: ils voulaient garder l’image de liberté et de casseur de codes qui était à la genèse de leur pratique.

Les sports duels sont-ils pour autant exempt de sensations ? C’est à n’en pas douter une question intéressante. Le ping privilégie la technique, le geste et le matériel. Ce sont des outils aux services de la performance, qui doivent être maîtrisés pour parvenir à ses fins : battre l’adversaire.  N’y a-t-il aucune place pour la sensation ou le bien-être ? Certainement peu dans les pratiques compétitives.

Ne serait-il pas passionnant d’expérimenter ce que pourrait être une pratique du ping basée sur la sensation, une pratique à inventer, qui nous forcerait à réfléchir sur d’autres bases? Une fois de plus, je le redis, il n’est pas question de vouloir casser notre sport en n’investissant plus sur le haut niveau, mais bien de réfléchir à divers formes de pratiques qui pourront attirer vers nous un public plus nombreux…

Faut-il beaucoup de clubs pour couvrir un territoire ?

Le nombre de licenciés est il directement lié au nombre de clubs sur un territoire ?

On a longtemps cru que pour étendre le ping dans la population, il fallait forcément augmenter le nombre de clubs.L’équation semble simple, plus il y a de clubs, plus il y a de licenciés, et ainsi, le territoire qui a le plus grand nombre de clubs pour 10 000 habitants devrait forcément avoir le plus grand nombre de licenciés dans la même proportion de population.

Je me suis donc amusé à compiler quelques données pour essayer de vérifier l’hypothèse. Disposant des chiffres des clubs et des licences sur la région centre, je me suis demandé si je pouvais sortir quelque chose d’exploitable. J’ai trouvé les données sur le recensement de 2009, pris le nombre de licences et de clubs au 23 Janvier 2015 à 12h30 (il faut être précis dans la vie) et je me suis dit qu’une visualisation en géostatistique serait idéale. Voici donc 3 cartes que je trouve assez parlantes pour vous les exposer.

Tout d’abord, commençons par regarder le nombre de clubs pour 10 000 habitants en ligue du centre (ségrégation par département).

club_pour_10000H

Si on se réfère à notre dogme, le département du Loir et Cher (41) devrait avoir un taux de pénétration pongiste supérieur aux autres départements puisque c’est le territoire où il y a le plus grand nombre de clubs par unité de population. Regardons  ce qu’il en est, en étudiant la deuxième carte (ségrégation par département):

Licences_pour_10000H

Avec surprise, nous constatons que le taux de pénétration pongiste est plus important dans l’Indre et Loire (37). Avec moins de clubs par unité de population, le département arrive à avoir un taux de pénétration sensiblement plus important.  De même le Cher (18) qui se défend bien en nombre de clubs a le plus faible taux de pénétration pongiste de la ligue. Tout ceci s’explique assez simplement par  notre 3ième carte (toujours en ségrégation par département):

Licences par clubs

Les clubs d’Indre et Loire optimisent beaucoup mieux leur nombre de licenciés par club… Le Cher, avec 29 licenciés par club en moyenne, plombe complètement les efforts réalisés dans le maillage de son territoire.

Pour augmenter le nombre de pongistes sur nos territoires, l’important n’est pas forcement d’avoir plus de clubs, mais d’utiliser au mieux les infrastructures existantes. C’est une question d’optimisation des moyens et il sera important dans l’avenir de tenir compte de ces données.

La politique de développement en Tennis de Table.

La FFactualite2[11757]TT a fait du développement une priorité sur le papier depuis 2012 : il faut augmenter notre nombre de licenciés de manière importante. Il est cependant navrant de constater que depuis la mise en place d’une volonté politique affichée en matière de développement, le nombre de licenciés en France a baissé ! Nous étions en juin 2012 192 172, nous sommes maintenant 190 039 en Juin 2014… (statistiques FFTT ). On ne peut pas dire que c’est uniquement de la faute de l’équipe actuelle, certaines actions prennent du temps à se mettre en place, et la création des licences événementielles permettra certainement un traitement cosmétique de ces chiffres.

Un constat d’échec…

Qui qu’il en soit, il ne faut pas se voiler la face et analyser les chiffres de manière froide : toutes les augmentations que nous avons connues depuis l’an 2000 ne sont qu’un constat d’échec flagrant des politiques de développement mises en oeuvre au niveau du tennis de table.

Les chiffres comparés de l’INSEE et de la FFTT sont éloquent  : Les chiffres du nombre de licenciés à la FFTT sont passés de 180 386 licenciés en 2000/2001 à 190 039 licenciés en 2013/2014, en augmentation de 5,37%.  Si on prend les chiffres bruts, l’augmentation du nombre de licenciés est plutôt flatteuse bien qu’en baisse cette dernière année: On est encore loin des 200 000 licenciés, mais la tendance semble bonne.

Cependant, si on les compare avec la croissance de la population française, les chiffres sont nettement moins flatteurs.  Il y avait en France, en l’an 2000 60 508 000 habitants environ ; nous sommes en 2014, 65 821 000 habitants (chiffres provisoires donnés par l’INSEE). Soit une augmentation totale de la population estimée de 8,81% .

En gros, on ne profite même pas de la croissance naturelle organique de la population française pour augmenter notre nombre de licenciés dans la même proportion.

Le constat est même pire que cela

imagesEn effet, nous avons élargi depuis l’an 2000 notre base de recrutement : Nous avons commencé à travailler sur de nouveaux publics, comme les 4/7 ans avec le baby ping, ou les féminines avec le fit ping tonic. Si on excluait les très jeunes des statistiques de population de l’an 2000 puisque l’on ne s’adressait pas à eux en ces temps là, le constat serait encore plus défavorable.

Les clubs doivent faire leur révolution culturelle

Nous avons fait le plein de nos adhérents aficionados, et même le nombre d’aficionados s’érode. L’offre du marché du sport et de la culture explose, il existe aujourd’hui une offre pléthorique quel que soit l’endroit où on habite et les clubs de ping sont en concurrence avec de multiples activités. Une personne choisira le ping pour le plaisir qu’elle y trouve, pour la réalisation de soi que lui procure la pratique et l’atteinte de ses objectifs (les siens, pas ceux du club, pas ceux des comités, des ligues ou de la fédération). Certaines personnes voudront progresser, atteindre leur meilleur niveau ou leur meilleur classement : ce sont les licenciés traditionnels d’aujourd’hui. D’autres voudront faire du cardio sans courir sur un tapis ou tirer sur une corde : Oui, on peut faire du cardio en tennis de table… D’autres encore voudront maigrir : oui, il est possible de maigrir en faisant du ping… Il nous faut réfléchir à ce que demandent les adhérents, à comment les fidéliser et leur proposer un suivi personnalisé, qui leur permettra d’avancer dans leur envie de ping…

imgresCertains diront que ces activités ne les intéressent pas et qu’ils souhaitent continuer sur un modèle purement de performance, quitte à diminuer le nombre de licenciés, mais il faut que ces clubs aient conscience d’une chose : nous ne sommes pas à l’abri de remises en cause de choses qui nous semblent acquises. Une mairie qui voit de plus en plus d’associations demander des créneaux dans ses salles arbitrera demain entre le club de ping de 20 licenciés qui utilise 10 tables le vendredi soir et l’association d’à coté qui sur le même créneau accueillera 50 personnes.

Il nous faut rester humble : ne pas prétendre que nous savons ce que les autres veulent, savoir les écouter et leur offrir ce qu’ils attendent : oui le club sportif va devoir faire sa révolution culturelle et devenir prestataire de services sportifs. Il nous faut baser notre politique de développement, en nous centrant sur le service que nous rendons aux licenciés et non plus sur nos objectifs propres. Il nous faut accompagner nos clubs, pour leur permettre cette révolution par des formations adaptées, de l’information accessible et un accompagnement incessant. De leur coté, les clubs doivent prendre conscience que leur survie dépend de l’adaptation aux nouvelles données économiques et que les Présidents de clubs ne sont pas tous en mesure d’y arriver seuls : il leur faut accepter de se faire accompagner dans ces changements et prendre conscience qu’une aide d’une ligue ou d’un comité n’est pas une ingérence, mais bien événement positif et une démarche volontaire.

 

Licence dirigeant

C’est un peu l’arlésienne de ces dernières années, présenté à plusieurs reprises au comité directeur de la FFTT, la licence dirigeant a toujours été refusée.

A quoi servirait cette licence dirigeant ?

Nombre de dirigeants, ou d’arbitres ne sont plus joueurs, ils se passionnent pour l’activité, mais ne peuvent ou ne veulent plus prendre du plaisir à la table. Ils sont aujourd’hui obligés de prendre une licence traditionnelle pour pouvoir officier ou être membre de comités directeurs locaux ou régionaux. Cela ne va pas sans poser de soucis :

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Pour les arbitres : impossibilité d’arbitrer dans son club, manque de neutralité.
Pour les dirigeants: absence de statut permettant de clarifier les rôles et notamment les remboursements de frais de missions ect. Un dirigeant local de comité ou de ligue ne souhaite pas forcement que son adhésion se fasse dans un club car il est censé représenter tous les clubs.
Pour les bénévoles : Même question de statut pour les parents accompagnateurs ou autres qui ne sont souvent pas licenciés et donc pas assurés. Par ailleurs,  il existe des associations de bénévoles multi-sports qui nous aident au niveau des grandes manifestations, il pourrait être licencié mais n’iront pas dans un club.

Pourquoi ces freins ?

La peur d’un basculement de licences traditionnelles : ne va-t-on pas perdre des licenciés traditionnels si on introduit des licences dirigeants? Ce frein est facile à lever : il suffit de tarifer la licence dirigeant au même prix que la licence traditionnelle. Charge aux club de ne pas prendre la même cote part club que pour les joueurs.

Statut fédéraux : l’article 1 des statuts précise que L’association dite “Fédération Française de Tennis de Table” fondée en 1927 comprend des associations sportives, ayant pour but de faire pratiquer le tennis de table. il n’y aurait donc pas moyen de prendre une licence hors club ? Pas si sûr : la fédération est composé d’association sportives, pas de clubs. C’est sur cette astuce juridique que se base le comité directeur actuel pour proposer la future licence événementielle. Lors de l’AG de Juin 2014 seront votés des licences événementielles qui ont pour but d’enrôler les “amis du ping” et de les comptabiliser au sein de notre fédération. La licence événementielle sera prise au niveau des comités et des ligues qui seront associations supports… Cette brèche ouverte, pourquoi ne pas faire la même chose pour les licences dirigeants ?

Manque d’outils de support: Spid est un outil magnifique qui a permit de grandes avancées depuis sa mise en place en 2003. Mais il est vrai qu’il n’a pas forcément été prévu pour accueillir de nouveaux types de licences. Encore une fois les outils vont être créés pour la mise en place des ATP et des licences événementielles, il reste à espérer que les dirigeants actuels ne commettrons pas les mêmes erreurs et que seront prévu dans les développements tous les nouveaux types de licences…

Nous pouvons regarder ce qu’il se fait ailleurs :

handballhttp://www.ff-handball.org/pratiquer/adhesion/prendre-une-licence/type-de-licences.html
Baskethttp://www.basket87.com/uploads/6895/Nouvelle%20Offre%20de%20Licence%20FFBB.pdf
Skihttp://www.ffs.fr/federation/licence-carte-neige/les-licences

Au regard de ces nouvelles données, ne pourrait-on pas remonter un dossier sur ce type de licences ?

Concours vidéo Trick shots

Organiser un concours Stiga Trick shots à la française ?

En 2013, l’ittf avait lancé en collaboration avec Stiga, un concours de vidéo ‘ Trick Shots ‘, c’est à dire un concours de vidéo de coups spectaculaires…

sponsor-logo-egLe concours s’est déroulé entre septembre 2013 et novembre 2013. Total de l’opération, 89 vidéos postées par des pongistes de tous horizons et quelques millions de vues… Vous pouvez retrouver ces vidéos sur youtube ici : https://www.youtube.com/playlist?list=PLIl_mJ3zK7B8N4_HTFEF18sz2yCBGR3TV

Ce type de concours vidéo a pour but de faire parler du ping en le rendant spectaculaire : il est vrai que dans la plupart de nos compétions la beauté des gestes ne peuvent réellement être appréciés que par des spécialistes ou des connaisseurs de la discipline.  Il est ainsi assez normal que le ping ne soit principalement médiatisé que sur des Web-TV. Il n’y a pas assez de moment dramatique comme a chaque fin de jeux au tennis, pas assez de long échanges qui crée des moments d’euphories. Comment se passionner, lorsque l’on est pas pongiste soit même par une série de services / filets, ou services/remises/frappes ?

Par contre, les vidéo des coups spectaculaires, qu’il s’agisse de trick shots ou d’échanges compétitifs rassemblent parfois des millions de vue sur youtube, y compris au delà du public pongiste traditionel. Comme quoi, faire parler du ping en faisant des vidéos funs est possible…

Alors pourquoi ne pas monter un concours similaires ?

Pour se  faire, nous avons besoins de lots pour les vainqueurs, d’un système de vote et d’un règlement…

Voici une ébauche de ce qui pourrait être envisagé :
– Deux lots : un pour la meilleure vidéo élue, un pour la vidéo la plus vue.
– Exemple de une table de bonne qualité ( Qui pourrait être offerte par un équipementier ) , une invitation à un grand événement, ou autre.
– Concept : un site internet ou les concurrents référenceraient leur liens Youtube.
– Système de vote simple (les + / – sur youtube tout simplement ou des likes facebook )

Si vous avez des idées ou des contacts, n’hésitez pas à commenter…

 

Formation inversée

La formation inversée pour encourager les vocations d’arbitres au tennis de table ?

De nombreux thèmes peuvent faire l’objet de formations inversées : le principe de ce type de formation est d’inverser les phases de cours et les phases d’exercices de mises en application. Généralement, les phases de cours se font en présentiel et les phases d’exercices chez soit.

Hors dans les phases de cours, les stagiaires sont le plus souvent passifs, ils écoutent et prennent quelques notes… C’est lors des phases de mises en situation que sont présents les  risques d’échecs. Ce sont dans les mises en pratiques que l’on peut déterminer si les stagiaires ont intégré les concepts et ou l’on peut le plus facilement les corriger….

arbitrePour des domaines comme les formations dirigeants ou les formations arbitrages, il pourrait ainsi être envisagé une inversion… Pas comme sur perfTT qui manque d’attractivité du fait de sa présentation en slides et Qcm, mais sous forme de véritables cours en vidéos… La vidéo a plusieurs avantages : elle est disponible plusieurs fois, presque partout avec un smartphone, et permet d’avoir un rendu de l’information similaire au présentiel. Avec les techniques actuelles, il est possible d’ajouter des animations, des schémas, mais de manière bien plus dynamique que dans un slide… Ils est aussi possible d’ajouter des effets sonores et de capter plus facilement l’attention. Regardez par exemple les tutoriaux de ce site en FAQ (Menu “?”) pour vous convaincre de l’intérêt d’une vidéo… Lorsque l’on vous montre comment faire, c’est beaucoup plus facile…

Ainsi, il pourrait être demandé aux meilleurs spécialistes des différents domaines d’interventions de se prêter aux jeux pour évaluer la pertinence du système… Les stagiaires s’ imprégneraient des modules par les vidéos, de manière ludique et sans efforts et seraient accompagnés par des formateurs dans les pratiques…

Y-a-t-il des videastes parmi vous pour tenter l’expérience sur un module ?

 

Organiser un Comité directeur des jeunes

Pour Faire comprendre aux jeunes joueurs ce que sont les instances de décision du monde pongiste, et préparer l’avenir et le renouvellement de nos dirigeants, pourquoi ne pas organiser une fois par an un comité directeur de jeunes  (-20 ans) qui viendraient avec leur projet , projet qui serait débattu entre eux, puis présenté à un comité directeur local ou régional par la suite.