About Nico Angenon

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Licencié de tennis de table depuis mes 7 ans, je suis élu du comité 37 et de la ligue du Centre de tennis de table. Toujours soucieux de faire avancer les choses, je suis à la recherche constante de pistes d'améliorations...

Posts by Nico Angenon:

Le monde privé dans le sport

Alors que les subventions n’ont de cesse que de baisser, qu’il est fortement envisagé la fin du CNDS, on voit de plus en plus de clubs associatifs en grandes difficultés. A coté, on observe aussi l’arrivée des acteurs privés dans le sport, y compris dans des sports où on ne les attendait pas.

L’exemple de l’escalade de blocs.

L’escalade de blocs est une discipline spécifique, qui consiste à pratiquer sur des structures ne dépassant pas 4 mètres de haut. Les grimpeurs évoluent sans corde, ni baudrier, leurs chutes éventuelles étant sécurisées par des gros matelas de réception.

En quelques semaines se sont ouverts à 200M de distance, 2 salles privées d’escalade de blocs à Tours Nord : une salle Arkose ( https://tours.arkose.com/ ) et une salle Block’out  ( https://www.blockout.fr/). Ces 2 groupes privés n’en sont pas à leur coup d’essais, puisqu’ils comptabilisent à eux 2 plus de 25 salles similaires en France au moment où cet article est rédigé (et ce ne sont pas les seuls…).

Un NewDeal dans le sport

Alors qu’il n’existait jusqu’à présent que 10 clubs d’escalade affiliés à la FFME (Fédération Française Montagne Escalade) sur tout le département 37,  cette nouvelle offre risque de bouleverser complètement l’offre pour ce sport en local.

Pourquoi ? Les services, la disponibilité, l’amplitude horaire… Dans les salles privées, l’usager n’est pas un adhérent mais un client qu’il faut satisfaire, on lui offre donc une panoplie de services associée à la pratique de son sport. Des exemples simples, dans les 2 salles, il est possible de faire des séances à l’unité au tarif de 14 à 15 € par adulte, en plus de la possibilité d’avoir un abonnement mensuel, trimestriel, ou annuel.  Même si les tarifs sont sensiblement plus élevés que ceux d’un club ( Rapport de 1 à 4 en moyenne pour 1 séance par semaine), les salles étaient bien remplies au moment de nos visites un dimanche à 15 h 00/ 15 h 30 ! La possibilité de pratiquer 7j/7, plus de 12h d’ouverture par jour, plus de 350 Jours par an. Il n’y a plus de CONTRAINTES horaires !!! C’est “quand je veux, comme je veux”. Durée de la séance ? la journée si vous le souhaitez puisque la structure reste ouverte.

Coté services associés, dans les 2 salles, un restaurant, espace bar convivial et pour l’une des deux, un espace fitness, sauna, hammam compris dans le prix de la séance! Les clubs de la région n’ont qu’à bien se tenir…

On peut regretter cette marchandisation, mais force est de constater que cela fonctionne.  Les gens sont prêts à payer bien plus cher qu’en structures associatives s’ils ont l’impression de payer pour un service rendu de qualité. Après l’ouverture de Ping Pong Bars, verra-t-on des salles de ping sur ce type de concept ? Je dois vous avouer que j e n’aurai pas parié sur l’ouverture de salle de grimpe non plus…

 

 

La FFTT relève-t-elle du droit public ou du droit privé ?

Résumé de l’affaire :

Pour ceux qui n’auraient pas suivi les imbroglios internes récents dans la gouvernance de la FFTT, en voici un petit résumé :

Lors de l’Assemblée générale du 9 Décembre 2017, la présentation des comptes préparée par Guy Letrot a donné lieux à de nombreuses discussions. La fédération avait présenté un budget en 2 parties:

  • Une première partie sur la gestion courante de la FFTT.
  • Une seconde partie sur la gestion d’un événement exceptionnel en préparation, à savoir la coupe du monde de tennis de table qui se déroulera à Disneyland Paris du 19 au 21 Octobre 2018.

Au final, l’AG a préféré voter un seul budget consolidé regroupant les 2 parties. Ce budget est passé à la majorité mais il est vrai qu’un certain flottement a pu être ressenti dans l’assemblée lors de cette séquence de l’Assemblée Générale.

Lors du Conseil fédéral du 6 Janvier 2018 (dont le PV est en lien), on apprenait que, “s’appuyant sur l’article 21.2 du règlement intérieur Le Président a remis une nouvelle lettre de mission à Guy” Letrot, le privant ainsi de ses missions aux finances de la FFTT. Pour mémoire, Guy Letrot était alors vice président en charge des finances, membre du bureau exécutif de la FFTT.

Fin Février, à quelques jours des championnats de France seniors de Tennis de Table, Guy Letrot fait savoir à l’ensemble de la communauté pongiste qu’il n’est pas en accord avec la décision prise par le président de l’évincer de ses missions financières et diffuse assez largement une série de documents venant contredire la présentation des faits par le président.

Au Bureau exécutif du  9 Mars 2018, le président C. Palierne indique dans son compte rendu du “Championnat de France à Rouen” que des allégations mensongères ont été portées par plusieurs membres du comité fédéral et nomme précisément Guy Letrot et Jean René Chevalier (autre vice président de la FFTT membre du bureau exécutif) en indiquant : “Pour conclure et au vu des agissements de certains membres, le Président demande à Jean René Chevalier et à Guy Letrot de réfléchir à leur avenir et leur propose de démissionner du Conseil fédéral.

Les 2 protagonistes refusant visiblement de démissionner, le président propose au  Conseil fédéral du 6 Avril 2018 une modification de la composition du Bureau exécutif. Cette possibilité n’étant pas présente dans les statuts de la FFTT, le président se base sur le principe juridique de droit public du parallélisme des formes.

le parallélisme des formes est une notion de droit public qui se résume comme suit : “tout ce qui a été mis en place par une instance, peut être défait ou modifié par la même instance”. Les membres du Bureau exécutif sont élus lors de la première réunion du mandat par l’ensemble du Conseil fédéral, le Conseil fédéral pourrait donc, selon le principe de parallélisme des formes, mettre fin à ces mandats. Cette notion n’existe pas en droit privé qui ne reconnait que les contrats et les statuts pour prendre une décision.

Droit public ou droit privé ?

Outre l’instabilité que peut introduire ce type d’interprétation, le Conseil fédéral pouvant à n’importe quelle réunion procéder à la révocation d’un membre ou d’une mission qu’il aurait mis en place, ce principe du droit public peut-il s’appliquer en l’état à la situation présente?  Il s’agit d’une vrai question de droit car les fédérations sont des organismes privés (association au sens de la loi e 1901 soumis alors au droit des contrats ) mais ayant une délégation de service publique par le ministère chargé des sports (article L.131-14 du code du sport). Dans les missions déléguées par le ministère, les fédérations sportives  agissent pour la puissance publique et obéissent de fait aux règles du droit public.

Dans l’affaire qui oppose ici des co-listiers de 2017, le président de la FFTT et 2 de ses principaux lieutenants, 2 (ex?) vices – présidents, est-on en droit public ou en droit privé ? Le principe du parallélisme des formes spécifique au droit public est il applicable ?

Les arguments fusent entre les opposants, les un spécifiant que les statuts n’ont pas été respectés, les autres argumentant qu’un avocat a été consulté et que la procédure est valide.

Une première chose est à remarquer: l’affaire n’est pas tranchée. En effet si un avocat a un devoir de conseils auprès de ses clients, il ne dit pas le droit : C’est l’apanage du juge et certaines personnes à la fédération devraient apprendre de quelques procédures récentes perdues que la consultation d’un avocat ne garantit pas la victoire de son interprétation du droit.

Pour l’affaire qui nous occupe, quelques procédures montrent la tendance actuelle en terme de droit applicable en fonction des circonstances : Le grand principe qui ressort est de savoir si l’affaire qui oppose les protagonistes est dans le périmètre de la délégation du ministère des sports ou non.

Quelle est la délégation du ministère ?

Une fédération par discipline reçoit délégation du ministre chargé des sports pour organiser les compétitions sportives à l’issue desquelles sont délivrés les titres internationaux, nationaux, régionaux ou départementaux et procéder aux sélections correspondantes (art 17 de la loi du 16 juillet 1984 modifiée par la loi du 6 juillet 2000).

Cette délégation accordée aux fédérations unisports leur confie l’exécution de missions de service public et leur confère des prérogatives de puissance publique

La délégation confère aux fédérations le monopole sur l’organisation des compétitions officielles et sur la délivrance des titres. Ainsi toute manifestation sportive ne peut être organisée sans l’agrément fédéral de la fédération concernée.

Mais cela s’arrête là…

La tendance actuelle du droit…

Un très bon article de Ellipse AVOCATS  résume parfaitement la situation.

Il y a ainsi deux natures possibles aux décisions prises par les fédérations sportives délégataires. La frontière entre les décisions des fédérations relevant d’un cadre de droit privé et celles relevant d’un cadre de droit public est parfois peu aisée à distinguer.

Dans l’article Ellipse AVOCATS, vous retrouverez une situation parfaitement similaire à la situation actuelle au sein de la FFTT jugée par la Cour d’appel de Paris le 1 Avril 2015 (CA. Paris 1er avril 2015 – Pôle 2, Chambre 1 – 13/09210). Il ne s’agissait pas de comportement de nature à nuire à l’activité, mais de bataille concernant les listes d’électeurs d’une AG élective dans une fédération délégataire.

L’association membre soutenait que la décision contestée concernait des élections internes et par conséquent, que la question qui se posait était uniquement celle du respect ou non par la fédération de ses propres statuts, ces derniers ne relevant que d’un cadre contractuel.

Les juges ont à cet effet estimé que la décision du conseil d’administration dont l’annulation est sollicitée, en l’occurrence une exclusion des délégués d’une association membre lors d’une assemblée générale, ne porte sur aucun chef spécifique de compétences attribuées par la loi à une fédération et pour lesquelles elle exercerait des prérogatives de puissance publique.

Les magistrats en ont conclu que le litige devait être tranché au fond sur la base des statuts de la fédération, ces derniers définissant les modalités de détermination de la composition de l’assemblée générale. Ces statuts étant des actes de droit privé, le litige résultant de leur bonne ou mauvaise application relevait de la compétence des juridictions judiciaires.

Au vu de cet éclairage, il n’est pas sûr que le Conseil fédéral ait été dans son droit d’évincer du bureau 2 de ses membres. Une fois de plus, il ne nous appartient pas non plus de trancher. Il serait sans aucun doute intéressant d’avoir l’avis d’un juge sur ce sujet…

Et si on open-sourçait SPID ?

 

Spid V2 sera certainement l’un des grands chantiers discutés lors de la prochaine Assemblée Générale de la FFTT en Mai 2018. On entend un peu tout et n’importe quoi sur le sujet. Je vous propose tout d’abord de faire le point des faits…

Petite historique…

Nous allons essayer d’aller plus loin que les informations disponibles sur le site fédéral :

Le développement de la version actuelle de SPID (Système pongiste d’information décentralisé) a commencé en 2000. Cette solution hébergée prend la suite des développements internes utilisés précédemment comme RK-Soft. La solution Spid qui est en fait un site internet de gestion de l’activité pongiste nationale est déployé en 2002 .

 Le système était conçu pour durer 10 ans : son plan de financement par les ligues et les comités a pris fin sur la saison 2012/2013. Depuis, la fédération paye uniquement l’hébergement auprès d’un fournisseur de service internet pour une somme avoisinant les 4800 € /an (source : bilan présenté aux AG). A la base, seule la fédération, les ligues et les comités ont accès à SPID et le nombre d’accès est limité. Les juges arbitres sont pris en compte dès le départ avec le module SPID-D qui sera déployé rapidement.

Progressivement, la FFTT va ouvrir différents services qui seront promus, maintenus et/ou abandonnés successivement. On peut citer :

  • le classement (site internet, sms, puis appli mobile)
  • spidweb
  • l’espace mon club
  • l’espace licencié
  • la gestion des licences par internet
  • le site pro (Pro-A / Pro-B)
  • les api smartping
  • girpe et l’api rencontres

Ces développements ont été faits pour la plupart en interne de la FFTT. Tous ces apports viennent corriger des fonctionnalités manquantes ou ergonomiquement catastrophiques. Je pense que toutes les secrétaires de ligues et de comités se rappellent encore du module JAVA à installer pour valider les licences chaque année. La base de données utilisée en 2016 était encore une base ORACLE dupliquée partiellement sur une base Mysql pour certaines fonctionnalités.

Il n’y a pas eu d’évolutions majeures du coeur du système depuis la mise en place initiale et il faut avouer que les outils utilisés à l’époques sont partiellement obsolètes.

Spid-D (déconnecté ) pour les Juges-arbitres montrent des essoufflement dès 2007: le logiciel ne fonctionne pas à son plein potentiel sous windows vista : ralentissement des impressions, plantages réguliers, les juges arbitres se plaignent et la FFTT prend en 2011 la décision d’une refonte de ce module (BF 272 – Février 2011) il est voté un budget de 65 000 € pour ce dossier répartis à 50 / 50 entre la FFTT et ses ligues. Pour mémoire, la version de SPIDD V2 n’est toujours pas opérationnelle à ce jours, près de 7 ans plus tard ! Cela n’augure pas bien de la capacité interne de faire avancer de tel dossier.

Parallèlement,  des développeurs indépendants créent des outils manquant à la fédération, on peut citer GIRPE pour les JA du championnat par équipe,  Feuille de route pour les JA des championnats individuels, et un grand nombres d’outils de statistiques plus ou moins appréciés par la fédération. l’un d’entre eux (pongiste) remplacera l’appli mobile officielle (smartping), racheté par la fédération en 2016.

Toujours en 2016, la fédération prend conscience que SPID devient de plus en plus complexe à maintenir :  la multiplication des accès direct par les internautes (outils / api ect…) fait qu’il faut penser à procéder à une refonte d’envergure du système. Les solutions logicielles et matérielles soutenant spid sont vétustes. Il n’y a pas eu de mise à jours majeures du cœurs du système depuis le lancement et les maintenances logicielles ne sont plus supportés par les éditeurs (oracle, microsoft, ect…)

Un appel d’offre est lancé : http://www.fftt.com/site/medias/shares_files/appel-d-offre-refonte-spid-1434.pdf

La société BeNet est retenue pour l’accompagnement à la rédaction  du cahier des charges : le montant de l’accompagnement est estimé à 180 000 €.

La FFTT fait une présentation de spid V2 à l’AG de Novembre 2016. l’idée initiale est d’établir un cahier des charges pour juin 2017, faire un appel d’offre de réalisation pour commencer la programmation en Septembre 2017 et avoir une première version en juin 2018 pour un déploiement final en 2019. la programmation se serait donc étalée sur 9 mois (180 à 190 jours ouvrés)

En Mars 2017, lors de son discours, le président fédéral annonce un coût approximatif de 500 000 €.

Comme beaucoup de projets, la phase préparatoire prend énormément de retard et le conseil fédéral de Septembre 2017 ne peut que constater que l’échéancier initial ne pourra pas être tenu. Il est décidé alors d’un nouveau calendrier avec pour objectif un début des développement en Janvier 2018.

Des soucis de financement apparaissent. En mars 2018; le cahier des charges est semble-t-il formalisé : un document de 300 pages à été produit et un nouvel appel d’offre de réalisation a été lancé : 6 sociétés ont répondu à cet appel d’offre dont 3 ont retenu l’attention du conseil fédéral.

Le principal soucis actuel est  la répartition du budget entre prise en charge fédérale et prise en charge instances décentralisées.

Le budget final sera sensiblement supérieur aux 500 000 € annoncés à plusieurs reprises. Le conseil fédéral dans son compte rendu d’octobre 2017 avance même le chiffre astronomique de 750 000  € avant amendement  pour la phase de réalisation du projet (les amendements sont inévitables dans ce genre de projet car tous les changements de dernières minutes seront facturés). Nous en serions donc 900 000 € en tout ( études + réalisation)

Et il ne s’agit là que de la mise en place du système, sans compter les coûts de la maintenance annuelle par le prestataire qui va gonfler le budget tout au long de la durée de vie du système : il est annoncé dans un document interne à la FFTT un budget de 50 à 100 000 € par an !

Parallèlement le responsable politique du projet, Jacques Sorieux, annonce dans une interview sur le site fédéral en mars 2018 que :

… le SPID V1 marchait plutôt bien, puisque beaucoup ont souhaité qu’on ne révolutionne pas tout. Les demandes étaient plus liées à la nécessité d’avoir une meilleure ergonomie, de supprimer certaines choses inutiles ou d’améliorer certaines fonctionnalités, notamment tout ce qui touchait à la comptabilité et à la facturation, trop longues  à faire, aux mutations, aux formations, à l’arbitrage, aux licences…”

Il y a là  plusieurs faits qui paraissent incohérents : comment explique-t-on alors un tel budget ?

Une simple recherche sur GOOGLE des mots clés “tarifs journalier développeurs informatiques” vous donnera de nombreux résultats pour évaluer la pertinence d’un devis à 750 000 €:

  • un développeur PHP se paie en moyenne 350 €/jour en France,
  • un designer 300 €,
  • un consultant sénior 750 €

Tout ceci sur des missions de longue durée (on est sur une mission initiale de 9 mois).

Peut on alors imaginer qu’une refonte de système imaginée en 9 mois va prendre

  • 100 Jour(s) / homme(s) de consultant senior ? (on fait le point tous les 2 jours ouvrés  ?)
  • plus 1900 Jour(s) / homme(s) de développeurs / designers ? (on nous mettrait  une équipe de 8 à 9 personnes dédiées à temps complet sur ce projet ?)

Le tout pour ne pas révolutionner le système ?

Une autre approche ?

Une toute autre approche ne peut-elle pas être envisagée: ne faudrait pas laisser leur chance aux programmeurs “open-source”.

Girpe, l’appli fftt, feuille de route, et bien d’autres exemples sont issu de programmeurs “amateurs” passionnés qui prennent de leur temps pour sortir des outils.

Il faut savoir que ce type de projet sont très nombreux dans la communauté des programmeurs. Comme SPID est un projet à usage non commercial, il doit être possible de monter une équipe avec des personnes de bonnes volontés si on a un chef de projet et des testeurs compétents. On pourrait travailler de manière itérative sur ce dossier, en commençant :

  • par rendre SPID compatible avec des logiciels open-sources actualisés (APACHE / LINUX/  MYSQL ou équivalent)
  • puis développer progressivement les modules inopérants (compta, stats, ect…)
  • et enfin laisser aux développeurs répondre aux demandes de modifications émanant des experts d’usages à savoir les UTILISATEURS !!!

Les petites modifications de SPID qui ont été faite par Eric Caugant depuis 16 ans prouvent bien que c’est accessible.

Même si SPID est vieux, il peut encore tenir 2 ou 3 saisons. Qu’est ce que cela coûterait

  • de reporter la décision effective d’achat,
  • de monter une copie des sources de spid sur un serveur de forge (sourceforge https://sourceforge.net/ , github  https://github.com/, … bref, des sites de communauté de développeurs),
  • de lancer un appel aux pongistes pour qu’ils aillent regarder…
  • de donner une liste de besoins et de voir au bout de quelques mois ce que les “devs” se sont apropriés et ce que cela donne.

Quitte à prendre un chef de projet rémunéré pour suivre les développements.. C’est un test à quelques milliers d’euros pour en économiser quelques centaines de milliers.

Au bout de quelques mois, on regarde si cela a avancé:

  • au pire, on relance les prestataires
  • au mieux, l’avancé est significative et cela n’a presque rien coûté…

Le principal soucis de ce type de démarche, c’est que la FFTT a toujours souhaité être propriétaire de ses sources, ce qui est à mon avis de “l’informatique de papa”… Il sera dur de faire bouger ces mentalités, quoiqu’à plusieurs centaines de milliers d’euros de différence de coûts, ça doit pouvoir se discuter non ?

 

La fin des monopoles d’organisation de compétitions pour les fédérations sportives ?

 

Tout est parti d’une querelle entre l’Union Internationale de Patinage (UIP ou ISU en anglais) et deux athlètes néerlandais de patinage de vitesse qui s’étaient fait sanctionnés pour avoir participé à des épreuves non autorisées par lUIP en octobre 2015.

La commission européenne a fini par être saisie. Dans ses conclusions définitives de décembre 2017, la commissaire européenne chargée de la politique de concurrence, Margrethe Vestager, a indiqué que  le rôle des fédérations sportives était de « protéger la santé des athlètes, leur sécurité et l’intégrité des compétitions ». Mais en aucun cas, les fédérations sportives ne peuvent empêcher un organisateur indépendant de convier et rémunérer des athlètes participant à des compétitions non officielles.

 

Les fédérations tirent profits de l’organisation événements sportifs…

Les fédérations tirent profits de l’organisation d’événements sportifs, et par conséquent, les fédérations tombent sous le joug de  l’article 101 des traités européens sur la concurrence.

Cette décision n’est pas sans conséquence sur le monde sportif puisqu’il ouvre la voie à des championnats parallèles aux championnats officiels. Déjà 15 des plus grands clubs de football européens réfléchissent à une superligue hors ETTU leur permettant de négocier les droits de retransmissions en direct. Cette démarche qui pourrait faire exploser le fair play financier, dynamiterait certainement les championnat internationaux. Si l’Association Européenne des Clubs décidait de créer cette superligue à la rentré 2018, ni l’UEFA, ni la FIFA ne pourrait sanctionner les clubs ou les joueurs y participant et il est évident que les clubs majeurs auraient tout intérêt à y participer délaissant ainsi la coupe d’europe.

Parallèlement, des marques inattendues commencent à investir massivement dans le domaine sportif. Après s’être lancé dans l’E-sport en 2016, KFC annonce créer un championnat national de foot en salle. Partenaire de la FFF, KFC monte un partenariat avec le groupe privé Five ( réseaux privés de salle de foot à 5 en France): Le partenariat prévoit que chacun des 200 restaurants de la marque aura la possibilité d’organiser des événements dans le centre Five le plus proche pour y développer des opérations spéciales. (heures de foot gratuites, offres spéciales sur les menus, événements lors des retransmissions de l’équipe de France…). Mais KFC ne s’arrête pas là, KFC crée en même temps la KFC Foot 5 cup dans 18 centre Five: les 18 vainqueurs des tournois locaux se réuniront au cours d’une grande finales nationale à Paris où elles seront mise en concurrences des derniers vainqueurs de la five cup et de la galaxy cup (2 grands événements du foot à 5). 

 

Qu’est ce que pourrait donner ce new deal dans le monde du tennis de table ?

On le sait, les relations entre les clubs de Pro A / Pro B et la fédération ne sont pas au beau fixe: l’audit des club Pro lancé par la FFTT en 2017 n’a pas été suivie de mesures concrète a ce jours si ce n’est la très contestée réglementation sur la double licence. Les clubs de pro A principalement masculins ont fortement protesté allant même jusqu’à la grève des retransmissions des rencontres de Pro sur internet, et toutes ces histoires ne sont pas terminées. En 2015 / 2016, les clubs avaient sérieusement réfléchis à monter un championnat de club pro hors cadre fédéral et cette nouvelle donne pourrait parfaitement relancer la machine. Si les clubs pro trouvent des partenaires financiers plus intéressant que la FFTT, il n’est pas sûre qu’un simple titre de champion de France de Pro A ou de Pro B suffise à motiver encore longtemps les clubs qui sont pourtant les principaux intéressés.

On peut aussi imaginer la création par des marques “jeunes et funs” de championnats locaux, avec organisation d”évènements pouvant amener à une finale nationale sur le modèle de la KFC 5 cup. Une chose est sûre, c’est que si les fédérations perdent leur monopole d’organisation des rencontres sportives, elles vont devoir faire leur révolution culturelle pour attirer à elle les licenciés au lieux de vouloir leur imposer leur vue et leur pratique comme elles le font aujourd’hui. Le rapport de force est entrain de changer de camps et il faudra s’adapter.

A l’épreuve du temps

Pourquoi les choses n’avance-t-elle pas plus vite dans les réformes nécessaires à la FFTT?

Des mois, voire des années sont nécessaires à certaines prises de décisions, cela en devient parfois exaspérant, aussi bien pour les pongistes que pour les porteurs de projets. Y aurait-il une temporalité différente dans les hautes sphères de la fédération ?

Le temps ?

Dans un monde où tout va de plus en plus vite, ou l’on parle d’agilité, beaucoup se réfèrent à une notion de contraction du temps en disant que le temps s’accélère. Sans aller, ni dans la philosophie, ni dans la physique, de nombreux colloques sont consacrés à l’étude du temps et viennent contredire cette impression. Car il s’agit bien là d’une impression ou l’on va confondre une notion même du temps difficilement définissable avec les contraintes que nous apportent notre vie de plus en plus chargés. Nous travaillons, répondons à des mails, nous sommes sollicités par nos portables, les alertes de réseaux sociaux. Tout cela crée un environnement excitant voire stressant et les temps de pauses ou l’on peut simplement contempler le temps “passer” sont de plus en plus rare.

Les jours font toujours 24 heures, 1440 Minutes et 86400 Secondes. Bref, nos modes de vie surchargés font que nous sommes toujours ultra-pressés et que des prises de décisions de plusieurs mois nous apparaissent aujourd’hui bien anachroniques…

Revenons à notre sujet…

Il faut comprendre aussi comment marche un comité directeur pour bien mettre les choses en perspectives : un collège de sages se réuni tous les 2 à 3 mois pour faire le point sur les avancées des différents dossiers et, dans l’intervalle, ce collège travaille sur ces dossiers pour en compléter la réflexion ou la rédaction. La première chose à remarquer, c’est qu’aucune décision stratégique ne peut être prise entre les réunions et que même un dossier bien finalisé devra attendre pour être examiné. Jusque la, rien d’anormal.

Pour comprendre les délais, je commencerai par  parler du fait que le temps consacré par les experts à l’avancée des dossiers est souvent réduit du fait même de nos modes de vie expliqué précédemment : si un dossier nécessite 50 heures de réflexions ou de rédaction, et que l’expert ne peut consacrer que 1 heure par semaine à ce travail, il faudra bien 1 an pour que ce projet arrive à maturation. Et ceci quand l’expert prend effectivement son heure hebdomadaire et qu’elle n’est pas absorbée en réunions et autres échanges de mails sur d’autres sujets “tennis de table”.

Le deuxième problème commence quand on examine comment sont présentés les dossiers.

  • Un expert en charge d’un dossier pense que son sujet d’étude est prêt à être examiné.
  • Comme cet expert n’est pas décisionnaire de l’ordre du jour de la prochaine réunion, il va le présenter à son vice-président de branche qui se chargera de le faire remonter… ou pas.
  • Le vice président en question, étant forcément plus compétent que l’expert qui a étudié le dossier, va appliquer un premier filtre à cette étape.
  • Si le dossier remonte, le collège des vices-présidents discute et présente le dossier à une réunion… ou pas.

Un dossier peut parfaitement être bloqué car jugé non mature par une personne qui ne l’a pas étudiée ou qui n’en est pas à l’origine! Autant dire que vont être jugé non mature tous les projets qui ne rentrent pas en cohérence avec la vision du ping de certains mandataires…

Voila qui explique en partie le manque de vision de la FFTT: les personnes travaillent peu ensemble. Entre le moment où un besoin se fait sentir, qu’il est étudié, que le dossier résultant de cette étude subit la filtration et qu’il passe enfin en comité directeur, 18 à 24 mois se sont écoulés. Pendant ces mois, les besoins peuvent avoir évolués, et le contexte peut avoir changé. C’est une des grandes spécialités française

être toujours prêt pour la dernière guerre…

Comment changer cela ?

Il faut changer de paradigme et passer d’un système de cycle de projet linéaire à un système de projet itératif: pour expliquer les choses par un exemple, le monde n’a jamais été décrit dans un manuel ou un cahier des charges : il est le résultat de millions d’années d’expérimentations / adaptations. Les évolutions sportives, les évolutions de méthodes ne seront pas linéaires, pour avancer, il va nous falloir expérimenter, se planter, évaluer et adapter petit à petits nos méthodes pour arriver avec beaucoup de pragmatisme à des solutions proche de l’idéal pour tous.

Plusieurs pistes sont à étudier :

  • Une réforme du fonctionnement institutionnel : Comme le politique n’a pas que peu de temps à consacrer aux projets, mais qu’il en a une vision assez claire, il doit faire appel a des experts opérationnels qui pourront l’aider à les faire avancer.
  • Une réforme des méthodes de travail et de management : Passer du management directif actuel à un management agile,  expérimenter des séances de créativité, de gamestorming ou de design-thinking.
  • Se servir continuellement des nouvelles technologies et des outils de co-création.
  • et surtout faire appel à l’intelligence collective des communautés d’intérêts : quelques soit son niveau intellectuel, son degré de connaissance du dossier, ce que pourra produite un esprit humain sera généralement inférieur à ce que produira l’esprit collectif de centaines d’humains en synergie.

Encouragez l’innovation. Le changement est notre force vitale, la stagnation notre glas. David M. Ogilvy

 

les femmes dans le ping

Pourquoi faut-il se réjouir de l’obligation d’avoir des femmes dans les instances de directions du tennis de table?

(et dans tous les autres sports).

La direction des instances des sports est assurée par un collège d’élus qui forme les comités directeurs. Le constat est simple, on réfléchit généralement mieux à plusieurs que tout seul et cet état de fait a été largement étudié.  Si on accepte que le QI est une bonne mesure de l’intelligence, il a été démontré que le QI d’un groupe est toujours supérieur au QI d’une personne individuelle. Par contre, contrairement à ceux à quoi on pouvait s’attendre, le QI du groupe n’est pas directement corrélé aux QI des personnes qui le composent. En d’autres termes, si vous prenez un groupe de 10 personnes à fort potentiel intellectuel, il ne sera pas forcément meilleurs qu’un groupe de 10 personnes ayant un QI dans les normes.

En 2010, l’université de Carnegie Mellon (branche du MIT) a étudié qu’il y avait une corrélation forte entre l’intelligence d’un groupe et sa capacité à avoir une “sensibilité sociale” plus développée. Cette sensibilité sociale est souvent l’apanage des femmes. Nous avons donc tout intérêt à accueillir les femmes à bras ouverts dans nos instances de décision, le groupe n’en sera que plus efficace.

Quelques liens pour aller plus loin sur ce sujet.

https://www.cmu.edu/news/archive/2010/October/oct1_collectiveintelligencestudy.shtml

http://place-publique.fr/article/decrypter-l-intelligence

Plus récemment encore, la même équipe du Carnegie Mellon University à publié un article dans le journal canadien Current Directions in Psychological Science. ou il est démontré que

« Les groupes les plus intelligents collectivement communiquaient plus et participaient de façon plus égale que les autres groupes »

Les chercheurs écrivent en substance

« En d’autres termes, les groupes dans lesquels une ou deux personnes dominaient l’activité étaient, en général, moins intelligents collectivement que ceux dans lesquels l’activité était plus équitablement répartie entre les membres du groupe. »

Voila de quoi remettre sérieusement en questions la présentation de nos organigrammes…

Quelques liens pour aller plus loin sur ce deuxième sujet:

http://www.psychomedia.qc.ca/psychologie/2016-02-17/intelligence-collective-des-groupes

https://fr.wikipedia.org/wiki/Intelligence_collective

le lien wikipédia est intéressant dans sa partie sur les limites de l’intelligence collectives dans les sociétés humaines…

 

Les tendances sur internet

J’aime bien les statistiques, j’aime les courbes, je trouve toujours cela parlant. Ayant redécouvert récemment l’excellent outil Google Trends, je me suis amusé à compiler quelques stats :

Google trends permet de connaitre les tendances de recherche de mots clefs sur le moteur de recherche Google: pour mémoire, google représente 93,46% du marché de la recherche en 2016 en France, c’est dire si c’est une référence. Regardons donc quelques mots clefs sur trends pour connaitre les tendances, et donc connaitre ce que recherche les personnes, savoir si nous sommes en progression de notoriété, en hausse ou en baisse…

Commençons par le mot clef “ping pong”

On remarque quand même une érosion du volume de recherche sur ce mot clé au fils des ans. Plusieurs hypothèses peuvent expliquer ceci : soit les personnes maîtrisent de mieux en mieux les navigateurs internet, et ont choisi de ne plus passer par un moteur de recherche pour accéder a leur site favoris, soit le sujet passionne de moins en moins de monde. Toujours est -il qu’une perte de 30% des volumes de recherches ne peut pas s’expliquer par une variation chaotique, il doit bien y avoir une tendance de fond.

Regardons un peu le mot clef FFTT sur le territoire Français :

Il est amusant de constater la variation saisonnière (Creux de Juillet Août chaque année), par contre, il est alarmant de constater la tendance baissière nettement plus marquée que pour le terme ping pong (on est presque à -50% sur depuis 2004). Comment l’expliquer? Ce n’est pas du aux équipes dirigeantes, la tendance est une tendance de fond qui n’est pas apparu sur une olympiade spécifique. Est-ce une perte d’influence des fédération sur le sport en général ?

prenons le sport le plus populaire en France, le Football, et regardons le trends du mot clef FFF

On remarque une érosion identique, voire encore plus conséquente… Alors, perte d’influence des fédérations? Désaffection pour le sport? Il serait intéressant d’étudier ce phénomène et de se préparer aux perspectives que cela entraîne…

En attendant, je vous encourage à jouer avec cet outil : Google Trends

Un grain de SEL dans le ping ?

Je crois beaucoup à l’économie solidaire, cette économie où l’échange de valeurs prime sur l’échange financier. Cette économie parfois appelée l’économie de la débrouille renaît aujourd’hui dans le climat de récession économique combiné aux développement des outils numériques. Parmi les modèles d’économies locales, je me suis intéressé aux SEL : les systèmes d’échanges local .

220px-Échange_de_compétences_échange_croiséPour ceux qui ne connaîtraient pas le système, il s’agit souvent d’associations mettant en contact leurs adhérents qui souhaitent échanger des biens et des services sans échanges financiers. Une monnaie virtuelle est créée, un compte dans cette monnaie est tenu par l’association, et vous échangez 1 heure de cours de piano contre une location de vélo… la mise en place d’un pseudo compte permet la création d’échanges multiparties et non seulement de personnes à personnes. Chaque personne intervient sur ses compétences propres, sur une base non professionnelle, mais en respectant certaines règles pour ne pas être taxée de faire du travail dissimulé ou de la concurrence déloyale.

Le système existe aussi entre entreprises : les associations de bartering  ou plateformes d’échanges marchandises connaissent un succès important dans certains milieux.

Le concept pourrait-il être étendu au niveau des instances sportives ?

Chaque collaborateur d’une ligue et de ses comités a des forces et des faiblesses, mais si nous prenons l’ensemble de ces collaborateurs, nous couvrons souvent tout le spectre des besoins des structures. Pourquoi ne pas commencer par inciter les comités et les ligues à proposer une bourse d’échanges d’heures de travail de leurs meilleurs collaborateurs ? Un spécialiste du babyping interviendra quelques heures dans le comité voisin, pendant que le collaborateur du comité voisin, spécialiste du CNDS orientera un autre comité. Il serait possible de reprendre le système des SEL  permettant la création d’échanges multiparties avec comptabilisation : chaque structure présente ses besoins et ce sur quoi il est en mesure d’aider les autres : Il met par exemple dans la balance 150 H/an de travail. Il donne ces 150 heures de travail à une ou plusieurs structures de la ligue, et reçoit en échange 150 heures de travail d’un ou plusieurs collaborateurs des structures voisines.

Aucun échange financier (si ce n’est quelques frais de déplacements), mais chacun intervient dans son domaine de prédilection et est donc plus efficace : la ligue organisatrice du système a pour charge de comptabiliser les volumes horaires fournis par chacun pour faciliter la vie de chaque employeur.

L’évolution des usages : l’exemple des piscines.

On dit souvent que le sport évolue, sans forcement être en mesure de donner des exemples concrets. Des études montrent que les attentes des “consommateurs” de sport changent, mais cela n’est pas toujours perceptible aux dirigeants des clubs.

Prenons un exemple parlant et visuel qui pourrait illustré cette évolution: celui des piscines.Fosses_(95),_piscine

En 1969, le secrétariat d’état à la jeunesse, aux sports et aux loisirs a lancé un programme national de construction de piscines sous le titre “1000 Piscines”. Ce programme avait pour but l’apprentissage de la natation pour tous suite aux mauvais résultats des nageurs français au JO de 1968. Entre 600 et 700 piscines ont étés construites sur différents modèles. Une des plus célèbres restera la piscine tournesol  illustrée ci contre. (Il s’en est construit 183 visiblement.)

Parmi ces piscines, beaucoup sont aujourd’hui détruites, ou totalement rénovées. En effet, depuis le début des années 2000, leur fréquentation est en chute constante. Pourquoi ? tout simplement parce qu’une nouvelle offre de lieux de pratique a émergé depuis la fin des années 90, à savoir les “centres aquatiques”.

photo2Ces centres ont plusieurs particularités :

  • Ils accueillent des espaces diversifiés : Outre le bassin de nage, ils comprennent toujours un bassin ludique et une pataugeoire bébé.
  • Ils organisent en leur sein des activités diversifiées, aquagym, aqua-biking…
  • Ils accueillent en leur sein des publics diversifiés : club de natation, public, scolaire, bébés nageurs, pré-mamans…
  • Ils proposent des produits diversifiés : Sauna, Hamman Solarium, Caldarium, salle de détente.
  • En bref, ils jouent sur toutes les formes de pratique autours de leur sport: la natation.

Il faut remarquer aussi deux choses :

  • Tout d’abord, vous payez au service consommé. L’entrée simple de la piscine ne vous donne pas accès au sauna, et les cours de natation ou d’aquagym sont également payants.
  • Ensuite, le coût d’entrée dans ces centres aquatiques est 3 à 4 fois supérieurs au coût d’entrée moyen dans les piscines qu’ils ont remplacés : et pourtant les gens y vont. Pire que cela, dans les agglomérations où il y a à la fois des piscines “old-school” et des centres aquatiques, les entrées sont beaucoup plus nombreuses dans les centres aquatiques malgré la différence de prix. Les usagers acceptent donc de payer pour avoir accès à un espace mieux agencé avec plus de services…

Cela devrait peut-être nous amener à méditer sur nos pratiques de clubs avec nos notions de tout inclus dans l’adhésion, et nos tarifs de licences à 80 / 100 € par an pour tous les services. Adoptons-nous la bonne stratégie ? Ne sommes nous pas la piscine tournesol en voie de destruction ?

Oui, on peut souligner aussi que ces nouveaux espaces aquatiques sont souvent issus de partenariats publics / privés, ou de délégations de services publiques : Cela nous permettra de nous questionner sur l’avenir du financement des équipements sportifs, car il est certain que l’age d’or des programmes de construction de lieux de pratiques sportifs 100% subventionnés par la sphère publique est aussi derrière nous.

Le ping est il un sport de sensation ?

Tout le monde le sait, le ping est un sport duel : par duel, on entend une pratique qui ne vise qu’à s’évaluer les uns contre les autres. Dans une partie de tennis de table, il y a toujours un gagnant et un perdant. C’est le principe même des sports olympiques ou des sports de compétitions : il faut désigner un vainqueur à la fin.

Existe-t-il d’autres schémas? Bien sur, beaucoup de sports out-dors, les sports de glisses notamment connaissent une pratique non compétitive, ou le but n’est pas de battre l’adversaire, mais bien de ressentir des sensations, de se faire plaisir. C’est la valorisation de ces sensations qui est au cœur des stratégies de développement de ces sports: on nous vend du rêve, de la nature, du plaisir, mais aucunement de la confrontation ou de la compétition.

Snowboard-powder-Christian_Meier-KitzbuehelCertain sports sont mixtes : Pour gagner en crédibilité, des sports jeunes comme le snowboard ont réussi à allier l’image de rebelles (free-riders qui ne voulaient pas faire du ski sur piste) à la naissance d’une pratique compétitive : Le snowboard est entré au programme olympique en 1998… Il est amusant de constater que l’entrée aux jeux s’est faite contre une partie du mouvement des snowboarders qui ne voulaient pas rentrer sous le joug d’une réglementation de leur sport: ils voulaient garder l’image de liberté et de casseur de codes qui était à la genèse de leur pratique.

Les sports duels sont-ils pour autant exempt de sensations ? C’est à n’en pas douter une question intéressante. Le ping privilégie la technique, le geste et le matériel. Ce sont des outils aux services de la performance, qui doivent être maîtrisés pour parvenir à ses fins : battre l’adversaire.  N’y a-t-il aucune place pour la sensation ou le bien-être ? Certainement peu dans les pratiques compétitives.

Ne serait-il pas passionnant d’expérimenter ce que pourrait être une pratique du ping basée sur la sensation, une pratique à inventer, qui nous forcerait à réfléchir sur d’autres bases? Une fois de plus, je le redis, il n’est pas question de vouloir casser notre sport en n’investissant plus sur le haut niveau, mais bien de réfléchir à divers formes de pratiques qui pourront attirer vers nous un public plus nombreux…