Le ping est il un sport de sensation ?

Tout le monde le sait, le ping est un sport duel : par duel, on entend une pratique qui ne vise qu’à s’évaluer les uns contre les autres. Dans une partie de tennis de table, il y a toujours un gagnant et un perdant. C’est le principe même des sports olympiques ou des sports de compétitions : il faut désigner un vainqueur à la fin.

Existe-t-il d’autres schémas? Bien sur, beaucoup de sports out-dors, les sports de glisses notamment connaissent une pratique non compétitive, ou le but n’est pas de battre l’adversaire, mais bien de ressentir des sensations, de se faire plaisir. C’est la valorisation de ces sensations qui est au cœur des stratégies de développement de ces sports: on nous vend du rêve, de la nature, du plaisir, mais aucunement de la confrontation ou de la compétition.

Snowboard-powder-Christian_Meier-KitzbuehelCertain sports sont mixtes : Pour gagner en crédibilité, des sports jeunes comme le snowboard ont réussi à allier l’image de rebelles (free-riders qui ne voulaient pas faire du ski sur piste) à la naissance d’une pratique compétitive : Le snowboard est entré au programme olympique en 1998… Il est amusant de constater que l’entrée aux jeux s’est faite contre une partie du mouvement des snowboarders qui ne voulaient pas rentrer sous le joug d’une réglementation de leur sport: ils voulaient garder l’image de liberté et de casseur de codes qui était à la genèse de leur pratique.

Les sports duels sont-ils pour autant exempt de sensations ? C’est à n’en pas douter une question intéressante. Le ping privilégie la technique, le geste et le matériel. Ce sont des outils aux services de la performance, qui doivent être maîtrisés pour parvenir à ses fins : battre l’adversaire.  N’y a-t-il aucune place pour la sensation ou le bien-être ? Certainement peu dans les pratiques compétitives.

Ne serait-il pas passionnant d’expérimenter ce que pourrait être une pratique du ping basée sur la sensation, une pratique à inventer, qui nous forcerait à réfléchir sur d’autres bases? Une fois de plus, je le redis, il n’est pas question de vouloir casser notre sport en n’investissant plus sur le haut niveau, mais bien de réfléchir à divers formes de pratiques qui pourront attirer vers nous un public plus nombreux…