Faut-il beaucoup de clubs pour couvrir un territoire ?
Le nombre de licenciés est il directement lié au nombre de clubs sur un territoire ?
On a longtemps cru que pour étendre le ping dans la population, il fallait forcément augmenter le nombre de clubs.L’équation semble simple, plus il y a de clubs, plus il y a de licenciés, et ainsi, le territoire qui a le plus grand nombre de clubs pour 10 000 habitants devrait forcément avoir le plus grand nombre de licenciés dans la même proportion de population.
Je me suis donc amusé à compiler quelques données pour essayer de vérifier l’hypothèse. Disposant des chiffres des clubs et des licences sur la région centre, je me suis demandé si je pouvais sortir quelque chose d’exploitable. J’ai trouvé les données sur le recensement de 2009, pris le nombre de licences et de clubs au 23 Janvier 2015 à 12h30 (il faut être précis dans la vie) et je me suis dit qu’une visualisation en géostatistique serait idéale. Voici donc 3 cartes que je trouve assez parlantes pour vous les exposer.
Tout d’abord, commençons par regarder le nombre de clubs pour 10 000 habitants en ligue du centre (ségrégation par département).
Si on se réfère à notre dogme, le département du Loir et Cher (41) devrait avoir un taux de pénétration pongiste supérieur aux autres départements puisque c’est le territoire où il y a le plus grand nombre de clubs par unité de population. Regardons ce qu’il en est, en étudiant la deuxième carte (ségrégation par département):
Avec surprise, nous constatons que le taux de pénétration pongiste est plus important dans l’Indre et Loire (37). Avec moins de clubs par unité de population, le département arrive à avoir un taux de pénétration sensiblement plus important. De même le Cher (18) qui se défend bien en nombre de clubs a le plus faible taux de pénétration pongiste de la ligue. Tout ceci s’explique assez simplement par notre 3ième carte (toujours en ségrégation par département):
Les clubs d’Indre et Loire optimisent beaucoup mieux leur nombre de licenciés par club… Le Cher, avec 29 licenciés par club en moyenne, plombe complètement les efforts réalisés dans le maillage de son territoire.
Pour augmenter le nombre de pongistes sur nos territoires, l’important n’est pas forcement d’avoir plus de clubs, mais d’utiliser au mieux les infrastructures existantes. C’est une question d’optimisation des moyens et il sera important dans l’avenir de tenir compte de ces données.



TT a fait du développement une priorité sur le papier depuis 2012 : il faut augmenter notre nombre de licenciés de manière importante. Il est cependant navrant de constater que depuis la mise en place d’une volonté politique affichée en matière de développement, le nombre de licenciés en France a baissé ! Nous étions en juin 2012 192 172, nous sommes maintenant 190 039 en Juin 2014… (
En effet, nous avons élargi depuis l’an 2000 notre base de recrutement : Nous avons commencé à travailler sur de nouveaux publics, comme les 4/7 ans avec le baby ping, ou les féminines avec le fit ping tonic. Si on excluait les très jeunes des statistiques de population de l’an 2000 puisque l’on ne s’adressait pas à eux en ces temps là, le constat serait encore plus défavorable.
Certains diront que ces activités ne les intéressent pas et qu’ils souhaitent continuer sur un modèle purement de performance, quitte à diminuer le nombre de licenciés, mais il faut que ces clubs aient conscience d’une chose : nous ne sommes pas à l’abri de remises en cause de choses qui nous semblent acquises. Une mairie qui voit de plus en plus d’associations demander des créneaux dans ses salles arbitrera demain entre le club de ping de 20 licenciés qui utilise 10 tables le vendredi soir et l’association d’à coté qui sur le même créneau accueillera 50 personnes.
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