Le monde privé dans le sport
Alors que les subventions n’ont de cesse que de baisser, qu’il est fortement envisagé la fin du CNDS, on voit de plus en plus de clubs associatifs en grandes difficultés. A coté, on observe aussi l’arrivée des acteurs privés dans le sport, y compris dans des sports où on ne les attendait pas.
L’exemple de l’escalade de blocs.
L’escalade de blocs est une discipline spécifique, qui consiste à pratiquer sur des structures ne dépassant pas 4 mètres de haut. Les grimpeurs évoluent sans corde, ni baudrier, leurs chutes éventuelles étant sécurisées par des gros matelas de réception.
En quelques semaines se sont ouverts à 200M de distance, 2 salles privées d’escalade de blocs à Tours Nord : une salle Arkose ( https://tours.arkose.com/ ) et une salle Block’out ( https://www.blockout.fr/). Ces 2 groupes privés n’en sont pas à leur coup d’essais, puisqu’ils comptabilisent à eux 2 plus de 25 salles similaires en France au moment où cet article est rédigé (et ce ne sont pas les seuls…).
Un NewDeal dans le sport
Alors qu’il n’existait jusqu’à présent que 10 clubs d’escalade affiliés à la FFME (Fédération Française Montagne Escalade) sur tout le département 37, cette nouvelle offre risque de bouleverser complètement l’offre pour ce sport en local.
Pourquoi ? Les services, la disponibilité, l’amplitude horaire… Dans les salles privées, l’usager n’est pas un adhérent mais un client qu’il faut satisfaire, on lui offre donc une panoplie de services associée à la pratique de son sport. Des exemples simples, dans les 2 salles, il est possible de faire des séances à l’unité au tarif de 14 à 15 € par adulte, en plus de la possibilité d’avoir un abonnement mensuel, trimestriel, ou annuel. Même si les tarifs sont sensiblement plus élevés que ceux d’un club ( Rapport de 1 à 4 en moyenne pour 1 séance par semaine), les salles étaient bien remplies au moment de nos visites un dimanche à 15 h 00/ 15 h 30 ! La possibilité de pratiquer 7j/7, plus de 12h d’ouverture par jour, plus de 350 Jours par an. Il n’y a plus de CONTRAINTES horaires !!! C’est “quand je veux, comme je veux”. Durée de la séance ? la journée si vous le souhaitez puisque la structure reste ouverte.
Coté services associés, dans les 2 salles, un restaurant, espace bar convivial et pour l’une des deux, un espace fitness, sauna, hammam compris dans le prix de la séance! Les clubs de la région n’ont qu’à bien se tenir…
On peut regretter cette marchandisation, mais force est de constater que cela fonctionne. Les gens sont prêts à payer bien plus cher qu’en structures associatives s’ils ont l’impression de payer pour un service rendu de qualité. Après l’ouverture de Ping Pong Bars, verra-t-on des salles de ping sur ce type de concept ? Je dois vous avouer que j e n’aurai pas parié sur l’ouverture de salle de grimpe non plus…





Certain sports sont mixtes : Pour gagner en crédibilité, des sports jeunes comme le snowboard ont réussi à allier l’image de rebelles (free-riders qui ne voulaient pas faire du ski sur piste) à la naissance d’une pratique compétitive : Le snowboard est entré au programme olympique en 1998… Il est amusant de constater que l’entrée aux jeux s’est faite contre une partie du mouvement des snowboarders qui ne voulaient pas rentrer sous le joug d’une réglementation de leur sport: ils voulaient garder l’image de liberté et de casseur de codes qui était à la genèse de leur pratique.


TT a fait du développement une priorité sur le papier depuis 2012 : il faut augmenter notre nombre de licenciés de manière importante. Il est cependant navrant de constater que depuis la mise en place d’une volonté politique affichée en matière de développement, le nombre de licenciés en France a baissé ! Nous étions en juin 2012 192 172, nous sommes maintenant 190 039 en Juin 2014… (
En effet, nous avons élargi depuis l’an 2000 notre base de recrutement : Nous avons commencé à travailler sur de nouveaux publics, comme les 4/7 ans avec le baby ping, ou les féminines avec le fit ping tonic. Si on excluait les très jeunes des statistiques de population de l’an 2000 puisque l’on ne s’adressait pas à eux en ces temps là, le constat serait encore plus défavorable.
Certains diront que ces activités ne les intéressent pas et qu’ils souhaitent continuer sur un modèle purement de performance, quitte à diminuer le nombre de licenciés, mais il faut que ces clubs aient conscience d’une chose : nous ne sommes pas à l’abri de remises en cause de choses qui nous semblent acquises. Une mairie qui voit de plus en plus d’associations demander des créneaux dans ses salles arbitrera demain entre le club de ping de 20 licenciés qui utilise 10 tables le vendredi soir et l’association d’à coté qui sur le même créneau accueillera 50 personnes.
Le concours s’est déroulé entre septembre 2013 et novembre 2013. Total de l’opération, 89 vidéos postées par des pongistes de tous horizons et quelques millions de vues… Vous pouvez retrouver ces vidéos sur youtube ici : 
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